Dans un contexte où le monde du travail évolue rapidement, la loi « ANI : Renforcement du dialogue social pour les salariés expérimentés » vient de faire son apparition et promet de redéfinir les normes du travail pour une tranche d’âge souvent négligée. Publiée au Journal officiel le 25 octobre 2025, cette loi ne se contente pas de transposer des accords nationaux interprofessionnels, elle incarne une nouvelle approche en matière de dialogue social, particulièrement pour les seniors dans l’entreprise. En rendant les transitions professionnelles plus fluides et en offrant un cadre propice à l’évolution des carrières, elle vise à valoriser l’expérience accumulée au fil des années, tout en prenant en compte les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés les salariés de plus de 50 ans.
Les salariés expérimentés font souvent l’objet de stéréotypes qui peuvent nuire à leur employabilité. C’est pourquoi les mesures proposées par cette loi n’ont pas pour unique but d’encadrer des dispositions administratives, mais également de favoriser un environnement de travail inclusif et respectueux. Une attention particulière est portée sur le type de formations disponibles et sur les dispositifs de reconversion qui permettent aux employés de se réinventer dans un monde en perpétuel mouvement. Plus qu’une simple formalité, chaque action vise à donner à ces actifs l’opportunité de briller et de contribuer à la dynamique de leur entreprise.

Les dispositifs novateurs introduits par la loi « ANI »
La loi « ANI » établit plusieurs dispositifs conçus pour transformer le paysage professionnel pour les travailleurs expérimentés. Parmi ces mesures, la période de reconversion professionnelle se distingue par son accessibilité. Ce dispositif permet à tout salarié souhaitant évoluer au sein ou en dehors de son entreprise d’accéder à une formation certifiante, aidant ainsi à maintenir leur employabilité.
Les actions de formation proposées durant cette période varient en durée, généralement entre 150 et 450 heures, ce qui offre une souplesse appréciable selon le profil et les aspirations de chacun. Voici un aperçu des principales caractéristiques de ce dispositif :
- Possibilité d’acquérir des certifications reconnues nationalement.
- Accompagnement sur plusieurs blocs de compétences ou par le biais de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
- Financement diversifié, incluant le Compte Personnel de Formation (CPF).
| Type de reconversion | Caractéristiques |
|---|---|
| Interne | Maintien du contrat, rémunération inchangée, formation en entreprise. |
| Externe | Contrat suspendu, nouveau contrat avec une période d’essai, retour possible à l’ancienne entreprise. |
L’importance du dialogue social dans cette loi
Le dialogue social est au cœur de cette loi. Les négociations de branche sont renforcées, obligeant les partenaires sociaux à discuter des conditions de travail spécifiques des salariés expérimentés. Ce renouvellement de dialogue ouvre la voie à des accords qui répondent mieux aux besoins de ces travailleurs précieux, souvent laissés pour compte.
Les entreprises comptant plus de 300 salariés doivent également s’engager dans ces discussions. Les accords issus de ces négociations pourront donner lieu à un plan d’action type, particulièrement adapté aux entreprises de moins de 300 salariés, garantissant que chacune ait un cadre pour intégrer ces enjeux. Les thèmes abordés incluent la formation professionnelle, le maintien dans l’emploi, ainsi que les adjustements nécessaires à l’âge.
Le tableau suivant résume les obligations de négociation selon la taille de l’entreprise :
| Taille de l’entreprise | Fréquence de négociation |
|---|---|
| Moins de 300 salariés | Au moins tous les 4 ans |
| Plus de 300 salariés | Au moins tous les 3 ans |
Les enjeux de la formation professionnelle pour les seniors
La formation professionnelle est un enjeu majeur pour le maintien dans l’emploi des salariés expérimentés. La loi propose un entretien de parcours professionnel, prévu dès l’embauche puis tous les quatre ans. Ces entretiens permettent d’évaluer les compétences, d’identifier les besoins de formation et d’envisager des évolutions de carrière.
Les exemples concrets d’entreprises ayant mis en place ces dispositifs témoignent parfois des bénéfices mutuels pour l’organisation et le salarié. En intégrant les retours d’expériences des salariés, les entreprises optimisent leur gestion des talents tout en fidélisant leurs employés. Une vision à long terme s’installe, où chaque salarié est un acteur clé de la performance de l’entreprise.
- Renforcement des compétences par la formation continue.
- Amélioration de la motivation et de l’implication des salariés.
- Création d’un environnement professionnel favorable à la diversité.
Les acteurs impliqués dans le financement de la formation
Pour assurer le bon fonctionnement de ces mesures, plusieurs acteurs jouent un rôle fonctionnel. Les Opérateurs de Compétences (Opco) sont notamment responsables du financement des formations. Ce cadre permet de garantir que les frais de formation ne deviennent pas un frein à la reconversion.
La collaboration entre les entreprises, les pouvoirs publics et les salariés est essentielle pour réaliser ces objectifs ambitieux et transformer le paysage professionnel pour tous.
Source: www.centre-inffo.fr











