Lors de l’Expo Béton 9, Mark Ekila, le ministre congolais de la formation professionnelle, a dévoilé une vision ambitieuse pour le secteur. L’événement, qui s’est tenu à Lubumbashi, était un véritable carrefour d’idées où se sont croisés acteurs publics et privés, tous unis par un même objectif : accompagner le développement économique de la République Démocratique du Congo.
Les défis actuels de la formation professionnelle en RDC
La question de l’inadéquation entre la formation et l’emploi est souvent sur toutes les lèvres. Les acteurs du secteur, des enseignants aux responsables d’instituts, ressentent cette problématique au quotidien. Marc Ekila a souligné que pour remédier à ce problème, il est fondamental de mettre en place une politique nationale de formation professionnelle qui répond aux besoins réels du marché du travail.
Illustrer les besoins sectoriels
La proposition de Marc Ekila repose sur une analyse approfondie des différents secteurs, notamment ceux en pleine croissance comme l’exploitation minière. L’idée est de dresser un inventaire des métiers qui seront indispensables dans les cinq prochaines années pour l’avenir du secteur. Voici quelques pistes qu’il envisage :
- Identification des métiers clés dans le secteur minier.
- Évaluation du besoin de formation dans les infrastructures.
- Création de centres de formation adaptés aux réalités locales.
Un regard tourné vers l’avenir
Les projections de développement suggèrent un bassin d’opportunités, mais encore faut-il se préparer. Chaque région de la RDC a des spécificités qui nécessitent des réponses distinctes. Les jeunes doivent être équipés des compétences nécessaires pour faire face aux défis de demain. Le ministre souligne l’importance d’une coordination entre centres de formation et industries locales, afin d’assurer la pertinence des formations proposées.
Valorisation des expériences acquises
Une autre innovation prometteuse est l’inclusion de la politique de valorisation des acquis d’expérience. Cela permettra à ceux qui ont appris sur le terrain, même sans diplôme formel, de valoriser leurs compétences par l’attribution de certificats. Cette approche pourrait transformer la vie de nombreux travailleurs sous-qualifiés.
Type de formation | Objectif | Durée |
---|---|---|
Formation minière | Préparation à l’exploitation | 2 ans |
Infrastructures | Construction durable | 1 an |
Accompagnement des métiers | Valorisation d’expérience | 6 mois |
Une concertation avec les acteurs de terrain
Le salon a été également une plateforme d’échanges où les acteurs publics et privés ont pu se rencontrer. Les discussions ont porté sur les attentes spécifiques des entreprises concernant les profils qu’elles recherchent. Un consensus émerge sur l’urgence d’un dialogue stratégique entre le gouvernement et les employeurs pour répondre aux enjeux de formation. La présence de différents partenaires lors de l’Eco Béton 9 témoigne de cet engagement collectif.
Mobiliser les investissements
L’un des objectifs clairs pour Marc Ekila est de stimuler les investissements dans le secteur de la formation. Cela passe par l’identification de projets structurants qui peuvent transformer l’économie congolaise. Des initiatives comme celles-ci pourraient inclure :
- Partenariats public-privé.
- Financement pour de nouveaux centres de formation.
- Ateliers de sensibilisation pour les entrepreneurs locaux.
Une vision cohérente avec le plan de développement
En intégrant ces mesures dans un cadre plus large, Marc Ekila s’attaque à la problématique de la formation professionnelle de manière intégrée et stratégique. Les ambitions de développement du pays nécessitent une main-d’œuvre qualifiée qui non seulement répond aux exigences d’aujourd’hui, mais sera aussi capable d’anticiper celles de demain. Il est convaincu qu’une recherche proactive des métiers d’avenir et une formation adéquate des jeunes permettront à la RDC de prendre un pas décisif vers son développement économique.
Source: actualite.cd