Les récentes évolutions de la loi n° 2025-989, promulguée le 24 octobre 2025, témoignent d’un tournant significatif dans la gestion des ressources humaines et des droits des salariés. Destinée à encourager l’emploi des salariés expérimentés, cette loi intègre également des réformes importantes touchant divers aspects du dialogue social et des conventions collectives. Avec des enjeux variés, allant des mandats au sein des comités sociaux et économiques (CSE) à la mise en place de nouveaux dispositifs pour accompagner les transitions professionnelles, il est essentiel de se pencher sur ces transformations qui marquent l’évolution du marché de l’emploi en France. Mieux vaut être informé pour naviguer dans ce contexte en pleine mutation, où la sécurité des parcours professionnels et le soutien aux seniors deviennent des priorités.

Évolution des mandats CSE : Ce que cela change pour les élus
Un des changements les plus marquants apportés par la loi n° 2025-989 est la suppression de la limitation des mandats successifs pour les élus du comité social et économique (CSE). Cela signifie qu’un élu peut désormais être réélu autant de fois que nécessaire, renforçant ainsi la stabilité et l’expertise au sein des instances représentatives. Ces ajustements visent à accroître l’engagement des salariés dans leur environnement de travail, rendant le dialogue social plus dynamique et enrichissant.
| Article de la Loi | Ancienne Disposition | Nouvelle Disposition |
|---|---|---|
| L.2314-33 du code du travail | Limite de trois mandats successifs | Pas de limite sur les mandats |
| L.2143-3 du code du travail | Prévoir la désignation des délégués syndicaux | Modification de la désignation des délégués |
Cette flexibilité permet une meilleure continuité des projets et une accumulation d’expérience précieuse, à la fois pour les élus et pour les entreprises. La participation active des salariés dans le processus décisionnel est davantage encouragée, favorisant un environnement de travail collaboratif et inclusif. Les précisions d’application de ces mesures interviendront à travers des décrets, augmentant ainsi la transparence du processus.
Les nouvelles obligations autour de l’emploi des seniors
Quant à l’emploi des seniors, la loi introduit l’obligation pour les entreprises de plus de 300 salariés d’engager une négociation tous les quatre ans concernant le travail des salariés expérimentés. Cela représente un changement notable dans le paysage de l’emploi, car les relations travail-senior sont désormais davantage encadrées par le droit.
- Les thèmes de négociation incluent :
- Le maintien dans l’emploi des salariés expérimentés.
- Les modalités d’accompagnement vers la retraite progressive.
- La transmission des savoirs et des compétences.
Ces débats sont cruciaux pour adapter les politiques de ressources humaines aux évolutions démographiques et aux besoins des travailleurs. En sensibilisant les dirigeants à ces questions, la loi cherche à faire émerger un cadre plus favorable à tous les membres de l’équipe.
Dispositifs de transition et reconversion professionnelle
Pour ce qui est des dispositifs destinés à la reconversion professionnelle, la loi met en place un cadre unique qui facilite la mobilité des salariés à travers les âges. Ces initiatives incluent des entretiens de parcours professionnel, désormais obligatoires tous les quatre ans.
| Type de dispositif | Description | Conditions |
|---|---|---|
| Entretien de parcours professionnel | Outil de gestion de carrière centré sur le développement professionnel | À partir de la première année d’embauche, puis tous les quatre ans |
| Période de reconversion | Mobilité interne ou externe pour acquérir de nouvelles qualifications | Contrat de travail maintenu avec rémunération pour la reconversion interne |
Ces entretiens doivent aborder les compétences et les perspectives d’évolution professionnelle, ouvrant ainsi la voie à un cadre de formation adapté aux carrières tout au long de la vie. Ce soutien s’inscrit dans une volonté d’anticiper les besoins futurs des entreprises tout en améliorant la qualité de vie au travail pour les salariés.
Impact sur l’assurance chômage
Dernier point, mais non des moindres, le cadre de l’assurance chômage a également été révisé. La réforme introduit des changements pour les primo-entrants, qui bénéficient désormais d’un délai d’affiliation réduit pour ouvrir leurs droits. Cela démontre une volonté d’adapter le système aux réalités du marché du travail.
- Les nouvelles dispositions incluent :
- Une affiliation de seulement cinq mois pour ouvrir des droits.
- Exclusion de certains licenciements du calcul du taux de contribution à l’assurance chômage.
- Encadrement renforcé des motifs de licenciement pris en compte.
Ces ajustements viennent renforcer la protection des travailleurs tout en rendant les employeurs plus responsables en matière de gestion des ressources humaines.
Au fil du temps, ces réformes devraient offrir un paysage plus favorable aux salariés tout en encourageant la stabilité et l’expérience au sein de l’économie française. Pour rester à la page des évolutions législatives, il devient indispensable de se renseigner et de comprendre ces changements, accessible via des ressources telles que ces explications sur les nouvelles lois ou encore ces innovations récentes au Journal Officiel. De plus, pour comprendre les impacts de ces réformes sur le quotidien, il ne faut pas hésiter à consulter des analyses des tendances législatives pertinentes.
Source: www.unsa.org












