Dans le cadre des récentes régulations gouvernementales, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a obtenu une dérogation précieuse concernant l’importation de biens, services et équipements. En effet, face à l’instauration d’un programme prévisionnel d’importation, Sonatrach se voie exemptée de cette obligation, permettant ainsi une plus grande flexibilité dans ses opérations. Cette décision fait suite à une demande justifiée par l’urgence et la complexité de la situation, soulignant une nouvelle fois la différence de traitement entre les grandes entreprises et les petits acteurs du marché.

Depuis le 2 juillet 2025, tous les opérateurs économiques doivent soumettre un programme prévisionnel d’importation pour procéder aux domiciliations bancaires, créant ainsi une charge administrative conséquente. Que ce soit pour le fonctionnement ou l’équipement, cette démarche a suscité de nombreuses interrogations et tensions. Pourtant, moins d’un mois après la mise en place de cette procédure, le ministère du Commerce a dû faire preuve de flexibilité, répondant favorablement à la demande de Sonatrach, ce qui alimente les disputes sur l’équité des règles du jeu économique.

Les enjeux d’une réglementation différenciée

Il est crucial de souligner que la réglementation en vigueur n’est pas appliquée de manière uniforme. Tandis que la plupart des entreprises doivent composer avec des exigences administratives parfois contraignantes, Sonatrach bénéficie d’une position privilégiée grâce à sa reconnaissance en tant qu’acteur majeur du secteur. Cette distinction soulève des interrogations sur les conséquences pour les autres importateurs, confrontés à des obstacles similaires. Qui peut alors réclamer un traitement de faveur sans avancer des arguments solides?

Acteur	Obligation de présenter un programme prévisionnel	Dérogation accordée
Sonatrach	Non	Oui
Autres entreprises	Oui	Non

En face de cette disparité, beaucoup d’opérateurs se demandent quels seront les critères à respecter pour obtenir une exemption. Avec des chaînes d’attente infinies devant les administrations locales, le processus de validation des programmes prévisionnels se transforme en véritable parcours du combattant. Les délais se raccourcissent, et les entreprises doivent maintenant déposer leur dossier d’importation avant le 10 août 2025, créant une tension supplémentaire.

Cela soulève des questions importantes

Face à ce tableau, on se pose des questions telles que:

• Quelles sont les solutions efficaces mises en place pour soulager d’autres importateurs ?
• Les petites entreprises, souvent en situation plus précaire, pourront-elles bénéficier d’un soutien équivalent ?
• Est-ce que les nouvelles exigences vont freiner l’activité économique ou favoriser le développement de solutions innovantes ?

L’impact sur le marché économique

La décision relative à Sonatrach pourrait bien avoir des répercussions significatives sur le paysage économique algérien. D’une part, cette exemption pourrait stimuler les opérations de Sonatrach, avec un impact positif sur ses projets d’expansion. D’autre part, les petites entreprises pourraient voir leur compétitivité entamée, accroissant le fossé déjà existant entre grands groupes et PME. À long terme, cela interroge la capacité de l’économie algérienne à supporter une croissance équilibrée.

Impact	Sur Sonatrach	Sur les autres entreprises
Capacité à importer rapidement	Augmentée	Réduite
Compétitivité sur le marché	Renforcée	Affaiblie

Quand on observe l’ensemble du tableau, il devient évident que la flexibilité accordée à Sonatrach est à double tranchant. Si la réduction de la charge administrative pour cette entreprise majeure peut sembler avantageuse, elle pourrait également créer des conditions de concurrence inéquitables. Si toutes les entreprises pouvaient s’entendre pour faire entendre leur voix, cela pourrait contribuer à un environnement économique beaucoup plus solide. En attendant, la recherche de solutions pragmatiques pour faciliter le passage des autres acteurs reste un défi de taille.

Source: twala.info