Le Conseil des Etats a récemment fait parler de lui en proposant des solutions audacieuses pour financer la très attendue 13e rente AVS. Après des débats animés, c’est un plan mêlant une augmentation des cotisations salariales et de la TVA qui a reçu le soutien d’une majorité de sénateurs. Il s’agit là d’un tournant important dans le paysage de l’AVS, et il est crucial de déchiffrer les implications de cette décision.
Une double hausse pour un avenir sécurisé
Face à l’accroissement des besoins financiers de l’AVS, le Conseil des Etats a choisi de rejeter l’approche conservatrice du Conseil fédéral. En effet, au lieu d’une simple hausse de la TVA de 0,7 point, ils optent pour une augmentation conjointe des cotisations et de la TVA. Ceci vise à protéger les familles à revenus modestes tout en assurant une contribution équitable des bénéficiaires de rentes.
Pour donner un aperçu, voici le plan proposé :
| Mesure | Augmentation prévue | Date d’entrée en vigueur |
|---|---|---|
| Cotisations salariales | +0,4 point | 1er janvier 2028 |
| TVA | +1 point (0,5 point immédiatement) | À partir de 2026 |
Cette approche cherche à garantir une stabilité sur le long terme, avec des estimations affichant un besoin de financement de 4,3 milliards de francs dès 2026, évoluant à 5 milliards en 2030. Concrètement, ces sources de financement permettront de maintenir les fonds de l’AVS à flot pour les années à venir.
Les critiques et les soutiens
Alors que certains applaudissent cette initiative, d’autres, notamment les membres de l’UDC et du PLR, manifestent leur mécontentement. Pour eux, ces mesures représentent une « curée sur notre porte-monnaie ». Ils estiment que cette approche pourrait avoir des conséquences néfastes sur le pouvoir d’achat des citoyens. En revanche, des voix comme celles de Pierre-Yves Maillard (PS/VD) soulignent que, malgré les imperfections, il faut avancer vers un consensus qui permettra de mettre en œuvre des réformes nécessaires.
Un des principaux enjeux qui se dessine est la nécessité d’équilibrer les intérêts des différents groupes sociaux. Les débats autour des rentes, des cotisations et des finances de l’AVS mettent en lumière des problématiques essentielles pour l’avenir de la société suisse.
Source: www.letemps.ch
